Les carottages

Un carottage est un prélèvement de sédiments (ou de glace dans le cas des carottages aux pôles) d’environ 10 cm de diamètre sur une profondeur variant de 10 m à 36 m pour les plus profonds.

Une fois le carottier remonté, le trou pourra se reboucher naturellement.

A ne pas confondre avec un forage qui laisse un trou généralement plus massif.

Le carottier est composé d’un lest et d’une lance qui est un tube en plastique entouré par un tube en métal le protégeant et le renforçant durant son plantage dans les sédiments.

Ici, notre carottier mesure 20 m et va aller prélever les sédiments à une profondeur de 900 m environ. Cependant, d’autres carottiers prévus sur la mission ALBACORE échantillonneront de 6, 12, 20 à 36 m en fonction des objectifs scientifiques. 

Le carottier est gréé à bord par les marins, puis ils le mettent en dehors du bateau (le débordent) puis vont redresser le carottier à la vertical. La descente va se faire extrêmement prudemment à une vitesse de 1m/s. A environ 100 m du fond, cette vitesse va encore ralentir pour atteindre 10cm/s et ce jusqu’à ce que le contrepoids qui est plus bas que le carottier touche le fond. 


Comme les appareils de mesure du fond ont une marge d’erreur d’environ 10 à 15 m, il faut donc prendre encore plus de précaution (un pied de pilote) pour ne pas arriver trop rapidement au fond de l’eau.


Une fois au sol, la tension exercée par le contrepoids se relâche et libère un lest qui va descendre jusqu’au carottier, et lui donner l’impulsion nécessaire pour s’enfoncer dans les sédiments.

Depuis le bord, nous suivons cela sur le graphique qui représente la tension exercée par le carottier sur le câble. Ce ne sont pas les scientifiques qui indiquent au carottier quand s’enfoncer, ils doivent donc attendre que le contrepoids libère le carottier, symbolisé par une chute brutale de la tension.

Le temps entre l’enfoncement du carottier et la sortie de celui-ci dure environ 1/2h avant une nouvelle remontée à 1m/s.

Une fois hors de l’eau, la lance est nettoyée.

Une fois sur le pont, le tube en plastique est séparé de sa protection métallique et va être nettoyé pour retirer toute trace de sédiments qui se colle à l’extérieur du tube et séché, car nous devons écrire dessus.

Ensuite, nous mesurons la longueur exacte de la carotte de sédiments prise par le carottier.

Puis, nous délimitons des tronçons de 1 m, nous les identifions au marqueur, puis les découpons et fermons avec des caches. Mais avant la fermeture, nous réalisons des tests de résistance, et des échantillonnages pour les formainifères et pour la géochimie, au top et à la base de chaque tronçon.

Une fois correctement conditionnée, la carotte va pouvoir être ouverte afin de voir les sédiments à l’intérieur. C’est ce que nous allons voir dans une deuxième partie.

One Reply to “Les carottages”

  1. Christophe (prof Hoche) dit : Répondre

    Bonjour à tous
    Merci pour ces belles images.
    J’imagine que la connaissance des cartes du relief du plancher marin doit être bien utile pour déterminer les lieux précis des carottages.
    Une image de Foraminifère a été projetée en classe avant les vacances ; nous évoquons par exemple ce groupe pour illustrer les modifications de la biodiversité au cours du temps en classe de seconde (limite C/T), et en première en tant que fossile récupéré dans les carottages.
    Ici, vous nous permettez de comprendre la procédure de préparation et de récolte.
    La classe continue de vous suivre en notant vos coordonnées sur un document collaboratif.
    Bonne suite.
    Christophe.

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