Alana Oliveira de Sa

1) Quelle est ta formation scientifique ?

Je suis brésilienne. J’ai obtenu ma licence en océanographie au Brésil. C’est là que j’ai découvert une véritable passion pour la géologie marine. J’ai poursuivi mes études (M1 et M2) en sciences de la Terre à Paris. J’ai très vite intégré des modules de géologie marine à mon cursus avant de commencer ma thèse à Sorbonne Université.

2) Quelle est ta spécialité scientifique  ?

Ma spécialité est la géologie structurale et sédimentologie en milieu marin. À partir de l’interprétation des données géophysiques, j’étudie la déformation des roches qui se trouvent aujourd’hui à plusieurs centaines, voire milliers de mètres, sous la mer. Je m’intéresse aussi à l’architecture des stocks sédimentaires à des échelles de temps plus longues en lien avec la déformation de ces roches.

3) Que sais tu de l’histoire la Mer d’Alboran à travers ta spécialité ?

Dans mon laboratoire (ISTeP) à la Sorbonne, plusieurs chercheurs s’intéressent à l’histoire tectonique de la mer Méditerranée, y compris l’histoire de la Mer d’Alboran. Pendant mon master, j’ai étudié l’histoire tectonique de cette zone afin de comprendre l’événement majeur de l’histoire de la mer Méditerranée : la crise de salinité messinienne. 

4) A quelle question veux tu répondre dans cette mission ?

Dans ma thèse, je m’intéresse beaucoup à la dynamique des failles décrochantes. Le fond marin de la Mer d’Alboran est façonnée par plusieurs failles décrochantes qui génèrent une sismicité importante dans cette région. J’aimerai mieux comprendre comment fonctionnent ces failles et quels liens elles ont avec les différents systèmes sédimentaires qu’on voit sur le fond marin : canyons, pockmarks, glissements etc…

5) Comment vas tu t’y prendre pour répondre à cette question ?

Les données géophysiques (sondeur sédiment, bathymétrie) et celles issues de l’exploitation des carottages acquis pendant la mission Albacore, devraient permettre l’étude des interactions entre les systèmes sédimentaires et l’activité tectonique depuis les derniers 2 millions d’années dans la Mer d’Alboran. 

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