Je suis second Capitaine du Pourquoi Pas?
Questions des classes de 6ème de Madame Maulévrier, Collège George Sand, Paris 13ème.
Quelles études avez-vous faites pour être sur un Navire océanographique ?
J’ai intégré l’école nationale de la marine marchande après un bac scientifique. J’ai très rapidement travaillé sur les navires océanographiques car je voulais donner du sens à mon travail.
Quelle est votre plus belle découverte à bord d’un navire?
En février 2021, j’ai découvert l’île d’Heard. Il y avait une grosse tempête et nous cherchions à nous abriter sous le vent de l’île. Au lever du soleil, j’ai pu admirer « Big Ben » un volcan de 2745m recouvert par un immense glacier. Tout le monde était en admiration devant. C’était magnifique. Petite question pour vous, où se trouve l’île d’Heard ?
Quel est l’objet qui vous symbolise ?
L’objet qui me symbolise à bord est l’addition de deux symboles. La barre à roue pour la passerelle et l’hélice pour la machine. Je suis polyvalent et je travaille autant à la machine qu’en passerelle et surtout j’y prend autant de plaisir.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
Sans hésiter, l’absence de routine, celle-ci aurait tendance à m’ennuyer. Chaque bateau, chaque mission, chaque équipe fait que chaque jour qui passe est différent de la veille.
Quand vous étiez petit, vous vouliez déjà faire ça ?
Mes deux grands-pères avaient un lien particulier avec l’océan ; L’un passait son temps libre à pêcher le long de la côte ou sur les digues et l’autre avait commencé à naviguer à l’âge de 14 ans. Le métier d’officier me paraissait inaccessible alors je voulais être kiné. Mais un jour, une conseillère d’orientation m’a dit que je pouvais le faire alors j’ai intégré l’école. Cela a été une très grande fierté pour mes grands-pères !
Quelles sont les conditions de vie sur le bateau ?
De très bonnes conditions, mais on ne peut pas ramener toute sa maison à bord, alors beaucoup de marin apportent de petits souvenirs de leur vie de terrien. Et vous ? si vous deviez partir deux mois sur un bateau, quel objet ramèneriez-vous dans vos bagages ?
La première chose que vous faites le matin ?
Je commence ma journée à 3h30 et la première chose que je fais, c’est d’écrire un message à mon épouse et mes enfants pour leur souhaiter une bonne journée. Ca me réchauffe le cœur de savoir qu’ils vont me lire à leur réveil.
Qu’est-ce qui vous surprend dans ce métier ?
Notre capacité à tous travailler ensemble, alors que l’on ne se connaît pas tous avant d’embarquer, avec pour objectif la réussite de la mission dans la bonne humeur. Sur un bateau, il n’y a pas de place à l’individualisme, seul on ne ferait rien.
La phrase que vous entendez souvent sur votre métier ?
Ce n’est pas trop dur pour ta famille ?