Yohann Kergoat

Questions des classes de 6ème de Madame Maulévrier, Collège George Sand, Paris 13ème.

Quelles études avez-vous faites pour être à bord d’un Navire océanographique ?
Je ne suis pas scientifique à bord mais sédentaire embarqué. Je me vois plus comme un intermédiaire entre les marins qui sont là pour le bon fonctionnement du bateau et des opérations, et les scientifiques qui veulent récupérer des données de qualité. Je suis en charge de veiller au bon fonctionnement des différents équipements de mesures scientifiques.

Après avoir obtenu un bac scientifique puis un DUT Mesures Physiques, j’ai eu la chance d’effectuer mon service militaire au service hydrographique de la marine (SHOM) qui réalise les cartes marines pour les plaisanciers et tous les marins.

Quelle est votre plus belle découverte à bord ?

La visualisation du moho à l’aide de la sismique réflexion dans une zone avec une faible épaisseur de croute océanique. C’est impressionnant de découvrir que nous sommes capables de « radiographier » la terre sur plus de 20 km de sous-sol ! 

Quel est l’objet qui vous symbolise ?

Un ordinateur ! Les ordinateurs sont partout sur un bateau, en passerelle pour la navigation, pour piloter des capteurs comme les sondeurs multifaisceaux, la sismique, le penfeld … Et même un carottier sur lequel on place des capteurs afin de contrôler son bon fonctionnement ! 

Et nous serions incapables d’interpréter toutes les mesures que nous effectuons à bord du bateau sans cet outil

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?

La diversité des missions et les domaines d’études très différents que nous balayons. Nous pouvons réaliser de la bathymétrie, de la sismique, mais aussi du carottage ou de la pêche ! Les équipements sont nombreux et divers et jamais une mission ne ressemble à une autre. Les équipes scientifiques diffèrent, mais aussi les équipages et les collègues de travail. Et, bien évidemment, la météo qui dicte sa loi et peut faire qu’une mission se passe bien ou un petit peu moins bien.

Quand vous étiez petit, vous vouliez déjà faire ça ?

Mon grand-père et mon père travaillaient dans la réparation navale à Brest donc j’ai souvent entendu parler de bateaux à la maison. La décision de monter sur un bateau pour y travailler a été une évidence pour moi.

Quelles sont les conditions de vie sur le bateau ?

Elles sont très bonnes sur un grand navire comme le pourquoipas, parfois un peu plus difficiles sur des bateaux moins grands. Mais quel que soit le navire, la cuisine est toujours excellente car elle a un rôle prépondérant dans la bonne humeur de l’équipage et des scientifiques.

La première chose que vous faites le matin ?

Je bois un grand café, puis je file sous la douche avant d’ouvrir les yeux.

La phrase que vous entendez souvent sur votre métier ?

Tu as de la chance de partir à tel endroit ! Sauf que bien souvent nous passons 1 mois en mer et que ce ne sont pas des vacances touristiques !

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