Nous commençons la journée sans masques. En effet, la période de septaine s’achève ce matin.
Nous continuons les analyses des carottes récoltées.
Cette journée sera dédiée à l’acquisition de données bathymétriques du banc de Xauen. C’est une zone de hauts fonds (au plus haut à 100 m de profondeur) qui n’avait encore jamais été cartographiée.
D’après les travaux de Elia d’Acremont et de son équipe, ce haut correspond à un pli anticlinal.
Les nouveaux profils de sondeur de sédiments (SDS) vont nous permettre de voir les couches sédimentaires présentes sur ce banc et de voir leurs géométries.
Le SDS est un outil utilisant des ondes acoustiques d’assez haute fréquence pour pénétrer les sédiments sur une centaine de mètres maximum (En moyenne 70m).
Vous l’aurez compris, l’objectif de cet appareil n’est pas de permettre une vision en profondeur des roches.
Mais sa résolution, c’est-à-dire la qualité de ses images, est très élevée et permet donc de compter le nombre de couches sédimentaires se trouvant sous le navire et surtout d’estimer si l’épaisseur de ces couches est suffisamment importante et intéressante pour permettre un carottage.
Donc, le SDS va envoyer des ondes à des fréquences comprises entre 1.5 et 6.5 kHz (Kilo Hertz). Lorsque ces ondes entrent en contact avec une couche sédimentaire, une partie est réfléchie et captée par des capteurs situés sous le navire. Nous obtenons ainsi la trace d’une couche. D’autres ondes vont traverser cette couche et être réfléchie par une autre surface sédimentaire l’indiquant au navire. Et ainsi de suite sur environ 100m de profondeur. La fréquence des ondes ne leur permettant pas d’aller plus loin car elles seront toutes réfléchies avant.
Nous obtenons ainsi ce type d’image :